Frédéric Marcou – Bienvenue dans le monde réel : Un cri de liberté poétique
Mon avis
Ce roman singulier éclot comme une pensée brute, une fleur sauvage impossible à contenir. Il libère des fragments d’idées, d’émotions, de visions fulgurantes, jaillies de l’imaginaire fertile du professeur Fred – alter ego exubérant et fantasque de l’auteur – tout autant que de ses pensées plus intimes, en clair-obscur, souvent décalées, toujours sincères.
Nous traversons les pages à tâtons, comme dans un labyrinthe intérieur. On s’y perd, on y trébuche parfois, mais surtout, on s’y découvre. Il y a une densité particulière dans ces mots, un abandon total dans la parole, qui ose nommer l’indicible, frôler ce qui dérange, interroger sans détour ce qui est autre.
Et pourtant, jamais de solennité pesante. Car si le réel est oppressant, presque assassin, l’imaginaire devient ici un territoire de résistance. Le rêve est ce refuge sacré, cette échappée belle qui permet d’être soi, d’échapper aux carcans d’une société aliénante, normée, étouffante.
L’écriture, incisive et débridée, mêle humour caustique, mélancolie douce, et une pugnacité poétique qui secoue. On sent le besoin impérieux de dire, de faire bouger les lignes, d’ouvrir les yeux. Le style est parfois frontal, parfois onirique, toujours habité.
Ce roman devient alors bien plus qu’un livre : c’est un plaidoyer vibrant pour la différence, un appel à la liberté d’être, sans masque, sans filtre. Il invite à questionner nos illusions, à reconnaître nos marges, à faire de notre étrangeté une force.
Un récit coup de poing, mais aussi un souffle. Comme une piqûre salvatrice dans la peau du réel. Poétique, imprévisible, essentiel.
Quel est ton métier Fred ? Je suis un enchanteur, je crois... Et professionnellement ? Celui qui découvre peut-être...

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