Cédrik Armen - "Les épines" : Un premier roman très prometteur
Mon ressenti de lectrice
Boniface est né dans une famille disloquée, le cœur à vif, la sensibilité à fleur de peau. Très tôt fasciné par les mots et leur pouvoir, il en fait un art de vivre, une façon singulière de penser et d’habiter le monde. En se penchant sur son berceau, la fée du destin semble avoir bousculé les convenances : pas de conte de fées ici, mais une épreuve grandeur nature, dont on savoure chaque instant avec une curiosité presque vorace. Alors, à table... qu’attendez-vous pour plonger dans cette lecture ?
On s’attache d’emblée à Boniface, ce personnage écorché vif, toujours un peu en marge, à la fois lunaire et étonnamment lucide. On suit avec émotion ses déboires liés aux blessures de l’enfance, ses réflexions intimes, ses doutes lancinants.
Amour, mort, folie : ces thèmes puissants irriguent le roman de part en part. L’écriture, envoûtante, devient un cri du cœur, une nécessité vitale. Qu’elle soit littéraire, poétique ou théâtrale, la plume de Cédrik Armen oscille entre éclat et décadence. Il manie les mots avec une aisance presque insolente, dans un exercice de style qu’il brandit tel un étendard flamboyant.
Toutes les émotions sont convoquées avec ferveur : la cruauté le dispute à la tendresse, l’ironie flirte avec la mélancolie. J’ai profondément aimé ce personnage, tiraillé entre ses plaies ouvertes et ses rêves en couleurs, entre ses cris de douleur et ses silences lourds de sens.
Page après page, j’ai ressenti ses fragilités, cette quête viscérale de soi et de reconnaissance. Et que dire de cette fin ? Un véritable coup de théâtre, un renversement inattendu qui m’a laissée sans voix. Je n’étais pas prête… mais j’ai adoré me faire surprendre.
Alors merci, Cédrik Armen. Et surtout, bravo !
Grâce aux mots, il ne m’arriverait rien. Le champ des possibles se montrait sans fin.
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