"Trois carnets" de Lavaud Stéphane aux Editions 123

Résumé

Trois carnets | Lavaud Stéphane | Editions 123
Un informaticien tombe par hasard sur trois carnets oubliés au bord d'une autoroute. Fasciné par la puissance des mots qu'ils contiennent, il décide de les recopier pour son usage personnel, sans jamais envisager de les publier. Mais lorsque Sonia, la femme qu'il aime, tombe sur les textes et les croit de sa plume, elle les envoie en secret à un éditeur.
Le malentendu devient un mensonge. Le mensonge, une imposture.
Pris au piège, il voit sa vie basculer. Le succès littéraire est instantané, mais l'euphorie laisse vite place à l'angoisse. Rongé par la peur que la vérité éclate, il ne peut se soustraire au rôle d'écrivain qu'il n'a jamais voulu jouer.
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Lavaud Stéphane - "Trois carnets" : Un récit addictif

Mon avis

Tout commence avec trois carnets qu’un homme découvre au bord de l'autoroute. Intrigué par son contenu, il s’y intéresse de plus en plus, jusqu'à ce que, à sa grande surprise, sa compagne, le croyant auteur de ces écrits, décide de les faire publier. Pour lui plaire et éviter de la contredire, il endosse alors ce rôle comme une seconde peau. Cependant, lorsque le mensonge devient permanent et incontrôlable, la descente aux enfers n’est jamais bien loin…

C’est un roman que j’ai dévoré avec un immense plaisir et une véritable gourmandise. Le héros est un personnage terne, sans éclat, qui pêche par amour autant que par orgueil.

À vrai dire, il m’a souvent inspiré de la peine, même si l'ironie de certaines situations prêtait à sourire. Peu à peu, Pierre se réinvente au gré des circonstances et, grisé par un succès inattendu, se métamorphose du jour au lendemain.

L’écriture, vive et haletante, nous captive instantanément. Le récit, propulsé par l’imposture, avance inexorablement vers une vérité que l'on devine menaçante. À travers l’enivrement des sens, les remises en question et la cavalcade des émotions, le lecteur est entraîné sans relâche.

Au fil des pages, l'intrigue s’intensifie. La tension grimpe, jusqu’à atteindre une puissance aussi étourdissante que terrifiante. La perte des repères devient inévitable, tandis que la déchéance, irrémédiable, s'annonce en parallèle des menaces qui se précisent.

Enfin, l'auteur nous guide avec virtuosité jusqu’à l'ultime drame, nous laissant ébouriffés par cette lecture vertigineuse.

 

J'ai songé quelquefois à lui avouer la vérité. Juste songé. J'étais menteur, pas fou. Si je lui révélais mon mensonge, je la perdrais, j'en étais persuadé.