Michelle Zauner - "Pleurer au supermarché" : Une quête d’identité aux saveurs coréennes
Mon avis
Pour Michelle, perdue dans les rayons d’un supermarché, les souvenirs de sa mère — décédée d’un cancer — refont surface à travers les saveurs coréennes qu’elle lui a discrètement transmises. Depuis, elle cherche à recréer, par la cuisine, une alchimie précieuse et longtemps recherchée. Car les liens entre une mère et une fille sont souvent complexes, parfois obscurs…
C’est un roman profondément intime, marqué par la douleur de la perte d’une mère, avec toutes les émotions et le bouleversement que cela implique.
Avec une sensibilité rare, Michelle partage son histoire avec une sincérité bouleversante. J’ai été profondément émue par son témoignage, dans lequel j’ai ressenti une résonance inattendue. C’est à la fois triste, lumineux et inévitable.
À travers ses mots, Michelle nous invite à capter l’essence de ces relations subtiles, à la fois fragiles et intenses, qui lient une mère à sa fille. Que se cache-t-il derrière l’exigence, l’incompréhension ou la distance ? Pour surmonter son chagrin, Michelle ressent une urgence viscérale : se rapprocher de la culture coréenne, dont elle est en partie héritière.
Ses émotions racontent l’injustice, l’impuissance face au temps qui file et ne revient jamais. Peu à peu, mère et fille apprennent à se comprendre à travers un langage silencieux, celui des saveurs, de la mémoire et de la tendresse retrouvée.
Avec ce roman, Michelle Zauner rend un vibrant hommage à sa mère et parvient, avec douceur et humilité, à traverser son deuil. En renouant avec ses racines, elle nous offre — et s’offre à elle-même — le plus beau des cadeaux : la force du pardon et l’importance de la transmission.
Qui aime bien châtie bien. C'était un amour brutal, d'une force industrielle. Un amour musclé qui ne laisse pas de place à la moindre faiblesse.
Les leçons qu'elle m'avait enseignées, la preuve de son existence vivaient en moi, dans chacun de mes gestes et de mes actions. J'étais ce qu'elle avait laissé derrière elle. Si je ne pouvais pas être avec ma mère, je l'incarnerais.

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