"Les délices de Tokyo" de Durian Sukegawa aux Editions Le Livre de Poche

Résumé

Les délices de Tokyo | Durian Sukegawa | Le Livre de Poche
«  Écouter la voix des haricots  »  : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager.
Magnifiquement adapté à l'écran par la cinéaste Naomi Kawase, primée à Cannes, le roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel  : un régal.
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Durian Sukegawa - "Les délices de Tokyo" : Pudique et bouleversant

Mon avis

Après un séjour en prison, Sentarô devient, sans grande conviction, le gérant d'une échoppe de pâtisseries japonaises. Son quotidien monotone bascule avec l’arrivée de Tokue, une vieille dame pour qui la pâte de haricots rouges n’a aucun secret. Grâce à son savoir-faire et à son histoire, elle lui transmet un message d’amour et d’espoir qui marquera son existence à jamais.

Ce roman nous entraîne dans un voyage culinaire empreint de douceur et de poésie. Il nous plonge dans une atmosphère contemplative, où la nature invite à la réflexion.

Avec une grande humilité, il aborde les épreuves que chacun est amené à traverser au cours de sa vie. On y découvre également la richesse de l’accueil, la beauté des rencontres improbables et la force de la résilience. Ce récit touche profondément par le lien de reconnaissance et de connexion qui se tisse entre des êtres issus d’horizons différents.

Il nous pousse à croire en la sincérité et en la confiance retrouvée. La transmission, subtile et émouvante, s’exprime avec une sagesse inouïe. Les âmes écorchées y puiseront une source de magie et de réconfort dont elles pourront longtemps s’inspirer.

Parce qu’il ne faut jamais cesser de ressentir, de croire et de persévérer !

 

Regarder uniquement la réalité donnait envie de mourir. Pour franchir la haie, la seule solution était de vivre comme si on l'avait fait.