Kwon Yeo-Sun - "Un éclair bleu azur" : Trouble lucidité
Mon avis
Lorsque Son Mi-Ok s’apprête à quitter son appartement, une vague de nostalgie l’envahit, la poussant à une profonde introspection. C'est ce récit intime et poétique que nous découvrons, à travers lequel se dessine une vision plus large du peuple sud-coréen et de ses difficultés.
Ce roman, à la fois social et tourmenté, aborde les mouvements contestataires étudiants des années 1980, ainsi que la pression écrasante qui pèse sur le chef de famille dans cette société. Le chômage y est perçu comme une disgrâce, conduisant à la honte et à l'exclusion sociale. L’héroïne, dans sa quête de sens, prend du recul et enrichit son parcours d'œuvres littéraires, qui l'aident à analyser et digérer les événements marquants de sa vie. Souvent, elle paraît confuse, plongée dans une profonde observation de son environnement.
Son ancrage et son identité semblent se construire dans la sensorialité : l’art culinaire et l’éveil de la sexualité lui offrent des repères concrets. Ce roman d’apprentissage témoigne des prémisses d'une mutation culturelle, avec une héroïne qui cherche à naviguer entre tradition et modernité.
Entre lumières et ombres, un éclair bleu azur se dessine, offrant à chacun l’espoir de s’y accrocher...
À l'époque où j'étais encore une bleue à l'université, s'il y avait bien une chose que je devais faire, c'était devenir adulte le plus vite possible. Être adulte, c'était avoir une opinion ferme sur la politique et le sexe.
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