Kalynn Bayron - "Cendrillon est morte" : Une réécriture féministe
Mon avis
Vous souvenez-vous du Cendrillon de votre enfance ? Il était une fois, un prince charmant qui sauve une jeune femme de sa condition, pour lui offrir une vie de rêve pour d'innombrables années... Oubliez ça, et si on vous avait menti ? Et si vous aviez été manipulé ?
Deux cents ans après cette version idéalisée, nous voici plongés dans un univers despotique où les femmes sont soumises à une sélection lors d'un bal annuel. La pression sociale est à son maximum lorsque Sophia, âgée de seize ans et amoureuse d'Erin, fait son entrée dans ce jeu de dupe et de paillettes.
On aborde ici l'homosexualité, l'exclusion, le patriarcat sous un prisme moderne et contestataire. L'écriture est évocatrice et audacieuse, et on passe un bon moment en compagnie d'une héroïne déterminée et engagée. Elle n'hésite pas à s'affranchir des codes, à dénoncer, à prendre des risques.
J'ai été touchée par sa force, décuplée par sa sensibilité. En revanche, je n'ai pas été réceptive à son idylle avec Constance. La magie est satisfaisante et nous entraîne dans son sillage de trouble et de dangerosité. Ici, les masques tombent, et on est surpris par les révélations détonantes.
Ce récit déconstruit des modèles et pose la question de leur transmission à travers le conte populaire. L'autrice propose une réécriture démystifiée en faveur des libertés de choix, d'indépendance et de la diversité.
Vous ne verrez peut-être plus les contes de fées de la même façon...
Je ne veux pas être sauvée par un preux chevalier en armure. J'aimerais être celle qui porte l'armure, celle qui sauve
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