Un joli roman
Chantal Vignot nous offre un roman vivant et humain avec des portraits uniques et attachants. Les descriptions des lieux, des personnages vont à cœur et sont d'une grande justesse.
On y reconnaît les aspirations et les sentiments en fonction des tranches d'âge et des parcours de vie. On s'attache sur les rencontres, des scènes de rue, de vie, dont on peut toucher le relief à travers les mots. Par petites touches, se dessinent les anecdotes pesantes anonymes et trop souvent anodines.
On dit les rapprochements de voisinage, l'intimité et les affinités qui se créent. Pour Salim, il est question d'humilité, de réserve et de souffrance. On est témoin de la bêtise et de l'ignorance qu'il subit au quotidien.
"Le tintement d'une clarine accueillait tout visiteur qui poussait la porte. La librairie n'était pas vaste, mais les livres qui en tapissaient les murs, lui donnaient une dimension à sa mesure. Une douce odeur de papier, de cannelle et de plantes accompagnait le visiteur."
On comprend son amertume, mais elle nous fait mal. Sa relation avec Marie-Jeanne octogénaire nous réconcilie avec la nature humaine. Comme le petit Medhi, la mamie ne s'encombre pas des convenances qui éloignent les gens.
L'écriture est fluide et fait la part belle à de savoureux échanges. On se laisse entraîner par un tourbillon de vie, de trajectoires, animé et captivant !
Librairie, quartier, amitié, racisme
Quelques coquilles dans le roman et la Quatrième de Couverture qui "spoile" la toute fin du récit
Née à Langres (Haute-Marne) en 1951, Chantal Vignot s'adonne à la
photographie, en dehors de l'écriture. Elle réside à Rouen, en
Normandie, où elle a écrit Les Mots suspendus.

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