"Massacre en Engadine" de Kevin Tondin

Un thriller sanglant

Massacre en Engadine
Un groupe de jeunes, partis en vacances dans un chalet au cœur de l'Engadine, dans le canton des Grisons, est pris pour cible par un tueur sanguinaire qui est bien décidé à les tuer jusqu'au dernier. Attention, ce roman contient des scènes de violence pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes.
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Alors qu'un groupe de jeunes se réjouit de passer un séjour en montagne en suisse récompensé pour leur réussite scolaire, des animaux, et même un couple de septuagénaires auraient disparu. La détente pourrait alors n'être que de courte durée...

Tout commence par un prologue choc, abrupt et qui froid dans le dos. En donnant le ton dés le départ, on nous prépare psychologiquement au pire. Puis on fait la connaissance du groupe de jeunes que l'on suit depuis leur départ en vacances.

L'auteur installe une ambiance pour nous faire entrer en communion avec le groupe et l'environnement. Jusqu'à la moitié du livre, on se familiarise avec la personnalité de chacun, on est concentré sur les interactions sociales. Les paysages sauvages affirment une empreinte mystérieuse et inquiétante.

L'écriture est fluide, habile, captivante. Dans un coin de notre tête, on a encore en mémoire des prémices de l'horreur qui ne demandent qu'à grandir, se multiplier. Le moindre craquement nous fait frémir, le corps est en alerte, sous tension. La mise en place est lente, experte, perverse à tel point qu'au moment où tout bascule, on est saisi à point. Les scènes sont violentes, crues, cauchemardesques. Elles décrivent le mal, le dérèglement, la bestialité.

Wil est un tueur insatiable, sorti tout droit de l'enfer. Une à une, il abat ses proies, jusqu'à la jouissance ultime. Le scénario est prémédité, incontrôlable. On est spectateur d'une hécatombe, d'une boucherie macabre. C'est visuel et bien mené. De rapprochements en confidences, jaillissent les émotions qui finissent de nous capturer. La course devient affolante, addictive, étranglée. On ne retient plus nos peurs, nos pressentiments quand le sang gicle, s'évide et se répand en enfilade.

Jusqu'au bout, et même encore plus loin avec ce final, nous sommes touchés et pétris d'effroi. Un thriller fascinant, terrifique et gore pour les amateurs de sensations extrêmes !

"En observant toute cette chair fraîche, le voyeur sentit un frisson d'excitation envahir tout son corps. La main qui tenait son fendoir tremblait même à l'idée de perpétrer un nouveau massacre."

Camp, tueur sanguinaire, folie

Une fin qui ne fait pas retomber la pression, bien au contraire. Pourrait-il y avoir une suite ?

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