Un récit diabolique
"Ne pleure pas Baby" de Jeremy Serano :
Hiver 2020. Pennsylvanie. Au terme de sa grossesse, Hannah est enlevée par un détraqué. Elle réussit à prendre la fuite vers la chaîne montagneuse des «Appalaches». Plus tard, la jeune femme reprend connaissance dans un hôpital psychiatrique. On lui soutient qu’elle n’a jamais été kidnappée. Elle aurait eu un accident de voiture, et le bébé qu’elle portait a succombé à ses blessures. Or, Hannah maintient dur comme fer sa version des faits. À sa sortie, prise dans une spirale infernale, elle tentera de retrouver son enfant au péril de sa vie.
Hiver 2020. Pennsylvanie. Au terme de sa grossesse, Hannah est enlevée par un détraqué. Elle réussit à prendre la fuite vers la chaîne montagneuse des «Appalaches». Plus tard, la jeune femme reprend connaissance dans un hôpital psychiatrique. On lui soutient qu’elle n’a jamais été kidnappée. Elle aurait eu un accident de voiture, et le bébé qu’elle portait a succombé à ses blessures. Or, Hannah maintient dur comme fer sa version des faits. À sa sortie, prise dans une spirale infernale, elle tentera de retrouver son enfant au péril de sa vie.
Hannah, enceinte de huit mois s'apprête à accueillir, sa petite fille Daisy. Elle devrait être prête et optimiste, mais elle ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter. Conscience, pressentiment, elle ne sait pas encore à quel point, elle avait raison d'avoir peur...
On plonge dans le roman avec un drame familial sur lequel on n'a pas de prise, pour s'installer ensuite dans la vie de la jeune Hannah. Si on est scotché par les événements qui lui arrivent, on ne peut pas ne pas être partagé. Sa théorie de l'enlèvement ne nous convainc pas vraiment, tous les éléments ne semblent pas aller en sa faveur.
Et pourtant, le doute va s'installer. L'auteur joue avec nous, nous retourne le cerveau de manière ponctuelle et prodigieuse. On ne sait pas quoi penser tant les situations nous paraissent invraisemblables. Les révélations se succèdent surprenantes. Les histoires petit à petit se mettent en place, se recoupent.
L'écriture est habile, retorse, bien menée. Il y a une vraie énergie, du suspens, un malaise qui se ressent de bout en bout. On aime le côté alambiqué, tortueux, abominable qui se dégage de ce roman. L'ambiance est cauchemardesque, glauque, illuminée. On bascule dans quelque chose de démesuré, ahurissant pour des réponses qui donnent le frisson et un goût amer de paranoïa.
Un univers aussi dense que renversant !
Un maniaque m'a enlevée, il a pris ma fille, ce salopard a volé Daisy, elle est vivante, je l'entends respirer... C'est une sensation... Une sensation à laquelle je crois dur comme fer !
Grossesse, enlèvement, tueur en série.
Les pensées en italique apportent un plus à la dimension psychologique des personnages.
Jeremy Serano a réalisé plusieurs courts-métrages pendant de nombreuses années, signant lui-même les scénarios. Il a continué à écrire, essentiellement des nouvelles, qui ont été publiées sur le net en 2014.
Grand amoureux du cinéma américain et de la littérature policière, il publie, à 37 ans, son premier roman, "La Fureur Nichols" (2019).
"Ne pleure Baby" est son second roman.
https://www.facebook.com/JeremySeranoThrillers/
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