Yu-jin - "Plus heureuse que moi, tu meurs" : Illusions fatales
Mon avis
Yu-jin avait tout pour être heureuse, jusqu’au jour où elle fait la une des journaux. Elle est retrouvée morte, aux côtés de son époux, sur une scène de crime sanglante. En hommage à sa mémoire, Min-ho, son ancienne meilleure amie, décide de percer le mystère. À travers une immersion dans les réseaux sociaux et les secrets du passé, le lecteur oscille sans cesse entre illusions et confusion. Attention aux faux-semblants : ils cachent une réalité bien plus sombre…
Ce roman est le récit d’un mirage, qui nous entraîne dans un tourbillon de compétition ravageuse. Il dénonce le paraître, les rumeurs, ainsi que le poids écrasant des secrets et de la culpabilité.
Je dois avouer que je me suis souvent sentie perdue, entre personnages multiples, temporalités imbriquées et construction complexe. Malgré cela, l’intrigue globale se dessine, même si un sentiment troublant et frustrant persiste.
L’écriture est habile, convaincante et haletante. Certains éléments intrigants prennent le temps de s’installer, mais peuvent aussi paraître des digressions consensuelles. Le récit aborde avec délicatesse des thèmes sensibles, tels que les relations toxiques et les abus sexuels. Les réseaux sociaux jouent un rôle clé, catalysant jalousies et émotions exacerbées.
J’ai frissonné quand j’ai cru avoir saisi la vérité, mais l’histoire réserve bien des surprises. Le dénouement m’a complètement surprise, avec un retournement inattendu. Ce thriller coréen porte un regard acéré sur notre rapport à l’image et à l’apparence, dans une mise en scène à la fois fourbe et maîtrisée.
On pense que la plupart des crimes sont liés à des problèmes d’argent ou à des passions qui tournent mal. Je ne crois pas que ce soit aussi simple. Des sentiments tels que la jalousie, la pitié, la peur ou l’avidité peuvent également pousser quelqu’un au meurtre.
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