Aloysius Wilde - "À la verticale de Dieu" - Et si la foi devenait une arme ?
Mon Avis
À New York, en 2024, un homme redonne la vue à un aveugle en pleine rue. Quelques jours plus tard, la statue de la Vierge pleure des larmes de sang à Saint-Patrick. La ville retient son souffle, les réseaux s’affolent, les croyants affluent. Des miracles ? Peut-être. Mais derrière la ferveur, une autre vérité se dessine…
Emily Turner, galeriste en quête de paix, voit son quotidien voler en éclats lorsqu’un fantôme du passé surgit pour l’alerter : son mari lui ment, leur fille est en danger. Tandis qu’un homme nommé Michaël, rescapé d’un passé ravagé par les abus, tisse une vengeance patiente, froide, implacable. Il n’a rien oublié. Il est prêt.
Avec sa plume aiguisée et son art du récit éclaté, Aloysius Wilde nous offre une fresque haletante, construite avec minutie, où passé et présent s’enlacent. On navigue entre 2006 et 2024, entre voix intimes et regard extérieur, entre foi, supercherie et manipulations savamment orchestrées. Et toujours cette tension, constante, presque électrique.
Les personnages sont profonds, complexes, portés par une narration en fragments qui exige attention mais récompense largement. Michaël bouleverse par sa force et sa douleur. Emily touche par sa fragilité et son courage. Quant au style ? Un équilibre parfait entre introspection, suspense et dérision bien dosée.
Ce thriller est un mille-feuille d’émotions, de questionnements et de révélations. Une lecture aussi captivante qu’intelligente, qui bouscule et fascine.
À lire si vous aimez les récits qui dérangent, qui dénoncent, et qui ne vous laissent pas indemnes.
Je ne suis pas Satan. Je suis bien pire pour lui. Je suis son oeuvre, la somme de toutes ses fautes.

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