Iris Rivaldi - "Le cantique des batraciens" : Un thème délicat et d’actualité
Mon avis
Marion est une adolescente sensible, rêveuse et pleine d’imagination. Elle aime Sébastien en secret, mais son quotidien est assombri par le harcèlement scolaire dont elle est victime, au même titre que plusieurs de ses camarades. Pourtant, elle résiste en se réfugiant dans la douceur de son monde intérieur, un univers poétique et secret qu’elle rêve de partager avec celui qui fait battre son cœur...
Ce roman explore les subtilités de l’adolescence, période intense où chaque émotion semble décuplée. On y perçoit la pudeur des sentiments, la quête d'identité et le poids souvent cruel du regard des autres.
J’ai été touchée par la profondeur de Marion. Sa maturité désarme, sa poésie captive. Elle porte une vision du monde délicate, ancrée dans une forme de lucidité. Sa tendresse naturelle tranche avec la brutalité ou la vulgarité de certains personnages, qui suscitent parfois un agacement certain.
La plume d’Iris Rivaldi est fluide, sincère, et jamais dans la démonstration. Elle sait mêler avec justesse les moments de doute, les éclats d’émotion, et les blessures silencieuses. Chaque lecteur pourra, d’une manière ou d’une autre, s’identifier à ces fragments de vie, ces instants d’hésitation où l’on se cherche encore.
Au cœur du récit, on ressent un profond malaise, une tension sourde. Mais il y a aussi de l’espoir, de l’entraide, de la solidarité. L’humour, bien dosé, vient alléger cette noirceur, notamment à travers un conte fabuleux peuplé de grenouilles. Ce monde parallèle devient pour Marion un refuge vital, une bulle d’oxygène face à la cruauté ordinaire.
La relation entre Marion et Sébastien, quant à elle, est tendre et sincère. Elle offre de très beaux moments de complicité, pleins de pudeur et d’humanité. Cette romance, tout en finesse, nous rappelle l’essentiel : il est encore possible de croire à la beauté des liens simples et vrais.
Un roman nécessaire, poignant et lumineux, qui met en lumière les failles du système scolaire tout en célébrant la force de l’imaginaire, l’amitié, et la résilience.
Chaque jour que Dieu fait, sa malfaisance se glisse dans les rangs comme un serpent. Ses rires se muent en sarcasmes, et ses mots, des flèches affûtées, pourfendent sans pitié tous les boucs émissaires qui n'ont pas l'heur de se fondre dans la norme.

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