Jean-Claude Greuzard - "Le mystère du clos des vignes" : Une belle surprise
Mon avis
Après un AVC, Cécile choisit de passer sa convalescence à la résidence senior du Clos des Vignes, au cœur du Beaujolais. Mais très vite, elle devient la cible d’un harcèlement aussi étrange qu’inquiétant. Bien décidée à mener l’enquête, elle n’hésite pas à solliciter les résidents pour l’aider dans ses investigations. Mais ensemble, parviendront-ils à résoudre l’énigme… et surtout, à éviter le pire ?
Avec ce roman, Jean-Claude Greuzard investit les murs d’une maison senior pour une expérience à la fois originale et enrichissante. C’est auprès des résidents qu’il puise son inspiration, recueillant des fragments de leurs histoires pour tisser une trame à la fois humaine, historique et psychologique, qui n’a rien à envier aux meilleurs cosy mysteries anglo-saxons.
En effet, chaque personnage éveille notre curiosité et nourrit notre attachement. Cette mémoire collective s’anime à travers leurs récits. Les parcours de vie se dévoilent peu à peu, entre épreuves traversées, bonheurs partagés, espoirs nourris et regrets enfouis.
Je me suis laissée emporter par l’intrigue singulière et les confidences intimes. Les éléments s'enchaînent, dans une cascade préoccupante. L’écriture est fluide et habile, et l’on tourne les pages avec une vraie impatience. En parallèle, on suit les pérégrinations d’un groupe aussi attachant que dynamique, animé par un esprit de solidarité joyeuse.
Certaines révélations, bouleversantes, frappent par leur sincérité. L’urgence du drame se fait sentir, accentuant le suspense. Ce récit, bien rythmé et généreux, reflète à merveille les méandres de toute une vie.
Les paysages lumineux du Beaujolais et de ses pierres dorées nous émerveillent, nous transportant dans un décor plein de charme. Et comment ne pas être touché par ce souffle discret de désir, ces souvenirs vivaces, cette force à renaître malgré les blessures, quelles que soient les croyances ?
À travers cette histoire, les générations d’hier livrent leur regard sur l’évolution des mœurs et de la société, avec un humour espiègle et un recul bienveillant. Les résidents relèvent le défi du partage, et nous invitent, en filigrane, à davantage de clémence, de patience, et de sagesse.
Finalement, lorsque nos aînés s’expriment — et qu’on prend le temps de les écouter — ils nous offrent, sans en avoir l’air, une magnifique leçon de vie.
Jocelyn, malgré son esprit cartésien, était déstabilisé par les propos de cette femme. En même temps, ses alibis pouvaient être crédibles, mais alors qui ? Cela devenait machiavélique.

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