Chang Kang-myoung - "Parce que je déteste la Corée" : Un récit percutant et profond
Mon avis
Kyena, une jeune femme coréenne de 27 ans, se sent en décalage avec son pays. Critique vis-à-vis de la société qui l'entoure, elle décide de ne pas se conformer aux attentes et de partir chercher une vie meilleure en Australie. C'est pour elle le début d’un parcours semé d’embûches, où attentes et réalité s’entrechoquent, façonnant son regard sur le monde et sur elle-même.
Kyena incarne une héroïne lucide et déterminée. Courageuse, elle refuse de laisser quiconque dicter sa vie ou ses choix. Son aventure, riche en anecdotes captivantes et révélatrices, explore des thèmes tels que les relations humaines, les codes culturels, et les pressions sociales omniprésentes.
Ce roman met en lumière les injustices sociales : les inégalités de chances, les injonctions familiales oppressantes et les exigences démesurées de performance. Malgré les obstacles, Kyena persévère. Elle apprend, s’adapte et se renouvelle, incarnant une résilience admirable. On s’attache à ce personnage authentique, que l’on admire pour sa volonté inébranlable. À travers ses efforts, elle gagne une confiance nouvelle et une liberté précieuse.
L’écriture, fluide et directe, emploie un ton convaincant pour dénoncer les critères étouffants d’excellence et de compétitivité qui excluent tant d’individus. Au fil des pages, on découvre une expatriation initialement idéalisée, mais qui, confrontée à la réalité, devient une véritable expérience formatrice. Kyena évolue, mûrit et finit par s'accomplir pleinement, en dépit des illusions brisées.
Ce roman offre une réflexion pertinente sur les désirs de renouveau et les défis de l’intégration. Il nous invite à repenser nos choix et à valoriser la quête de soi au-delà des normes imposées par la société.
Pourquoi veux-tu t’installer ici ?
Parce que je n’ai pas d’avenir en Corée. Je ne suis pas diplômée d’une grande université, je ne viens pas d’une famille riche, et je ne suis pas aussi belle que Kim Tae-hui. Si je reste en Corée, je finirai ramasseuse de détritus dans le métro.
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