Estelle Tharreau - "L'alpha et l'oméga" : Une belle maîtrise
Mon avis
Nadège Solignac est une tueuse en série marquée par un passé familial où elle s'est sentie seule et rejetée. Lorsqu’elle tombe enceinte, elle soumet son enfant à des épreuves, exerçant sur lui une emprise aussi complexe que destructrice. De crimes en manipulations, sauront-ils aimer sans trahison ni affrontement ?
L'intrigue nous confronte à des profils psychologiques troublants, dans une dynamique de filiation teintée de noirceur. La vision que Nadège a de la maternité m’a stupéfaite dès le départ.
Sa relation exclusive avec son enfant, au milieu de ses crimes, semble vouée à l'échec, comme une mécanique déréglée fondée sur le contrôle et la possession. Difficile de dire si j’ai été émue par cet enfant façonné, pris au piège d'une perversité insidieuse et d'une manipulation constante. Un miracle était-il possible, une rédemption envisageable ? La fascination et la haine s’entrelacent ici dans un fil rouge grinçant. Il est question de perversité, de manipulation.
L'écriture est experte, ciselée. Il y a des scènes crues, violentes. On avance dans un halo d'oppression, tandis que les évènements s'enchainent et se dissipent.
Estelle Tharreau nous malmène en outre, avec des révélations et des retournements de situations. Et j'avoue que même une fois ma lecture terminée, les doutes m'assaillent encore...
A part moi, personne ne t'aimera. Les "autres" te voudront du mal même s'ils te sourient.
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