Hisaki Matsuura - "Le calligraphe" : Un roman noir et ésotérique
Mon avis
Otsuki, ancien toxicomane et sans emploi, est entretenu par ses maîtresses. Un jour, un ancien collègue lui propose un entretien avec un mystérieux calligraphe aux propos emphatiques, voire délirants. À sa demande, Otsuki plonge dans un scénario dangereux et obsédant, sur fond de crime, d'horreur et de pornographie...
Comme le narrateur, nous sommes pris au piège d'un cauchemar nébuleux et envahissant. C'est sombre, glauque et intriguant, peuplé de personnages troubles et insaisissables. L'intrigue, telle une illusion ou un jeu de miroirs, est dépourvue de tout garde-fou, laissant place à des obsessions, à la peur et à la distorsion, poussant à la confusion mentale.
Hiroko et Tomae, figures féminines aux phases lunaires, se succèdent et se répondent, amplifiant le sentiment de désorientation. Le personnage principal s'englue dans une réalité qui lui échappe, nous laissant avec un malaise prégnant.
L'écriture, lente et évocatrice, oscille entre symbolisme, métaphysique et questionnements. Les événements s'enchaînent dans une poursuite à la fois prometteuse et terrifiante.
Un roman aux multiples facettes, peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains !
Me prostrant, jambes serrées contre moi, je restai complètement immobile, la tête tournée vers le jardin d'hiver, sans autre choix que de contempler, impuissant, l'acte à faire vomir qui s'y déroulait. La chenille qui se faisait dévorer vivante de l'intérieur par une larve féroce, c'était moi.
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