Nashiki Kaho - "L'été de la sorcière" : Un lien évident
Mon avis
Au décès de sa grand-mère, Mai se remémore l'été passé à ses côtés deux ans plus tôt. Enfant fragile, elle repense à cette présence indispensable et bienveillante qui lui a permis de prendre confiance en elle et de renouer avec la vie, en pleine conscience et en harmonie.
Le récit de Mai est poétique et enveloppant, racontant le lien d'affection avec sa grand-mère sorcière. Cette dernière offre à sa petite-fille un cadre rassurant, éveillant son émerveillement pour les petites choses du quotidien. Elle suscite sa curiosité, l'amène à être forte, digne et responsable, à l'écoute des signes et de sa voix intérieure.
Je suis tombée sous le charme de cette transmission inventive. On assiste au spectacle de la nature qui nous invite à l'humilité, la patience et l'indulgence. La métamorphose de Mai est aussi belle que progressive. Les liens décrits sont forts et pudiques, évoquant la manière de faire son deuil et la mémoire des défunts. L'écriture est simple et très juste, empreinte d'amour et de délicatesse.
Mai découvre ici sa valeur, transformant sa singularité en force. Les regrets laissent un goût amer, mais les maladresses n'éteignent en rien l'attachement sincère et profond.
Ce roman vous offre une parenthèse, invitant à oublier vos convictions et à vous laisser porter par le vent vers une bonne destination.
Alors être une sorcière, ça veut dire s'entraîner à mourir alors qu'on est encore en vie ?
Tout à fait. S'entraîner à mourir pour vivre pleinement.
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