Virginie Grimaldi - "Il nous restera ça" : Une belle histoire
Mon avis
Jeanne pleure l'absence de son mari depuis son décès, et malgré une situation financière de plus en plus précaire, elle ne peut se résoudre à vendre son appartement. Théo, un jeune apprenti pâtissier ayant grandi en foyer, et Iris, qui fuit une relation toxique et compliquée, viennent se joindre à elle. Ces trois personnes, réunies sous le même toit, vont apprendre à se connaître, à s'apprécier, et peut-être même à devenir plus forts ensemble, au point de ne plus jamais se quitter...
Je me suis attachée à chacune des cicatrices de ces personnages, à leurs histoires. Virginie Grimaldi a un vrai talent pour toucher le lecteur, avec humour et sensibilité.
Au début, ce trio improbable est marqué par la réserve et la pudeur. Mais lorsqu'on perce leur carapace et que leurs fragilités commencent à s'exprimer, c'est là que l'histoire devient vraiment intéressante. Ces écorchés de la vie vont, sans en avoir l'air, se rapprocher et devenir solidaires.
On aime leurs rendez-vous incongrus, insolents ou gourmands. Les thèmes abordés, tels que le deuil, l'isolement, la parentalité, et l'emprise, sont traités avec une grande justesse. L'importance du lien social, des rencontres, du partage, et de l'amitié y est magnifiquement mise en lumière. Ce roman nous met du baume au cœur et nous réconcilie avec le genre humain.
On est heureux de voir ce trio se transformer en une véritable famille, retrouvant au passage un second souffle, l'envie de vivre, et la reconnaissance d'être finalement en vie et présents les uns pour les autres !
"Je te cherche dans mon dos, dans mon cou, sous mes mains, contre mon ventre. Je te cherche partout et je ne te trouve pas. Je t'ai perdu, mon amour."
"Je n'ai pas beaucoup de rêves, ils en foutent partout quand ils se brisent."
"Je n'ai pas choisi le métier de kinésithérapeute au hasard. Je voulais réparer les humains."
"Certains liens ont besoin de décennies pour se tisser, d'autres deviennent rapidement indéfectibles. Ce sont des évidences."
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