Christine Adamo "Fallait pas m'embêter" : Une suite sans appel
Mon avis
Le petit Tom nourrit l'espoir de retrouver son père dans les Ardennes, alors que sa maman vient de rencontrer JC, un nouvel homme. Fin observateur, il n'hésitera pas à sortir de sa ligne de conduite comme par le passé, pour coûte que coûte arriver à ses fins... Mais où sont "les monstres" quand la négligence est avérée ?
On reste fasciné à être dans la tête de Tom, et c'est toujours aussi glaçant. Chaque mot ou réflexion anodine en apparence retient désormais notre vigilance.
On aimerait lui accorder le bénéfice du doute, croire en ses sentiments purs. Et on déplore en même temps le manque de communication des parents qui engendre un monde solitaire et déformant. Tom est à la fois naïf et critique, ce qui donne à l'écriture un caractère aussi particulier que saisissant. On suit ses aventures avec une ambivalence qui nous met mal à l'aise. Son point de vue détaché nous rebute à chaque fois, mais peut-on vraiment lui en vouloir ?
On met en lumière ici de manière pertinente et réaliste le ressenti des enfants en cas de séparation, et on ne peut que s'en émouvoir. Les situations sont tantôt cocasses, désolantes, voire dérangeantes...
Il y a des personnages qui, par leur absence de moralité ou leur comportement, ne méritent pas notre indulgence. Et Tom, finalement, nous dédouane du crime sous ses airs innocents.
Mais parler vraiment, vraiment pour de bon avec moi, maman l'avait jamais fait. Elle l'a pas fait non plus sur ce coup-là. Et même si, en général, quand je suis en colère, mes joues et mon front méga-chauffent, cette fois, ils sont devenus tout froids, pareils que les poissons panés dans le frigo.
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