Isabelle Duquesnoy - "La chambre des diablesses" : L'horreur sous sa forme la plus splendide
Mon Avis
Février 1680, tous les regards se tournent vers l'exécution de "la Voisin", accusée de sorcellerie. Sa fille emprisonnée, tente désespérément d'échapper à son destin en révélant les formules et le carnet d'adresses de sa mère, à l'origine de nombreux crimes abominables et immoraux...
Ce récit nous plonge dans des faits sordides et glaçants, à travers le Paris du 17ème siècle vu par Marie-Marguerite, témoin de l'ascension scandaleuse et choquante de Catherine Monvoisin, sage-femme.
L'histoire se déroule de manière logique, au fil des confidences de la fille qui nous dévoile les coulisses de l'art de sa mère.
On ne peut qu'être impressionné par l'analyse perspicace que Catherine fait de ses clients et sa capacité à agir en toute discrétion. Ce roman nous renseigne sur les mœurs dévoyées de l'époque, décrivant des horreurs et des bassesses, mais ce qui est véritablement intéressant, c'est de savoir à qui profite le crime.
L'écriture est à la fois réaliste et cynique, dépeignant un petit monde avec une précision singulière et une laideur décriée. Laissez-vous surprendre par une affaire trouble et ensorcelante qui a fait jaser et frémir la cour du Roi Soleil.
Si vous aimez les complots, l'Histoire et l'hypocrisie : ce roman est fait pour vous !
La citation suivante illustre parfaitement le talent de manipulation de Catherine Monvoisin :
"Et là, Marie-Marguerite, je reconnais mon formidable talent : dire aux plus grands que leurs pairs et leurs proches me consultent, tandis que je leur cache que ceux-ci viennent me demander de se débarrasser d'eux. Un vrai sac de nœuds ! Il arrive que, dans un seul foyer, on me paie doublement !"
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