Yôko Ogawa - "Une parfaite chambre de malade suivi de : La desagrégation du papillon" : Un sujet douloureux
Mon avis
Yôko Ogawa nous plonge avec deux nouvelles dans les bouleversements que provoque la maladie d'un proche. Que la maladie soit physique ou mentale, qu'elle survienne précocement ou bien qu'elle soit liée à l'âge, la détresse est la même.
Elle est synonyme d'inquiétude, de questions alors que le temps s'écoule. L'esprit s'envole, perdu dans des souvenirs, dont on craint qu'ils ne s'évanouissent aussi. S'accrocher à des éléments du quotidien devient une soupape de sécurité. Nos personnages accompagnent la vie qui s'échappe, les corps qui lâchent, l'esprit qui s'efface.
"Je ne m'étais pas aperçue que la neige s'était mise lentement à fondre. Un jour que je marchais sur le chemin en pente de l'hôpital, ayant reçu en pleine figure un vent chargé d'une odeur de soleil, je me suis arrêtée soudain, pour constater que la neige s'en était allée."
L'écriture est grave et poétique pour exprimer le deuil, l'inéluctable. Parfois, on a l'impression de s'écarter du sujet, caché derrière des situations, des objets, et pourtant il demeure obsessionnel, cicatriciel.
Entre déni et acceptation, ces deux nouvelles oscillent dans un cheminement aussi personnel qu'universel.
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