Caterina Cavina - "La Merlette" : Une fable sombre et dénonciatrice
Mon Avis
À Nuovariva, dans la basse plaine de l'Émilie-Romagne, une jeune femme surnommée La Merlette revient à la vie quelques années après avoir été assassinée. Désormais chroniqueuse judiciaire, il lui tient à cœur de faire remonter à la surface les crimes faits aux femmes. Mais aura-t-elle la satisfaction d'être vengée ?
C'est un récit sombre et fantastique qui nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine. C'est trouble, nébuleux et virulent également.
L'enquête met en évidence un meurtre maquillé en suicide, et en même temps, les souvenirs des souffrances qui se rapportent au marais créent une ambiance glauquissime. C'est à la fois cruel, acéré et perturbant.
"J'aimais naviguer à la surface du marais, protégée par la pleine lune, les eaux profondes et une couverture de brouillard.
Déjà à l'époque, j'avais ce caractère rebelle. Si une vérité tombait prisonnière des brumes, je voulais la libérer."
J'avoue avoir été partagée quant à la forme du récit qui mélange les genres. C'est assez outrancier, bien qu'indéfinissable. Le langage est volontairement familier, pour un ton caustique et tapageur. La Merlette est une femme d'intuition et d'action qui fascine. On évoque des thèmes comme la violence ou la trahison, avec un sens du réalisme aiguisé.
Une peinture saisissante, des scènes vitriolées, une mise en abîme, ce roman perce à jour l'abominable dans ce qu'il a de plus vil et choquant.
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