Tatiana de Rosnay -"La mémoire des murs" : Un récit obsédant
Mon avis
Lorsque Pascaline, fraîchement divorcée, emménage dans un nouvel appartement, elle est prête à un nouveau départ. Mais très vite, un malaise l'envahit, confirmé lorsqu'elle apprend qu'un meurtre s'est déroulé dans ces lieux. Animée par une quête obsessionnelle, elle a réveillé une blessure intime que rien ni personne n'aurait pu discerner...
Avec Pascaline, nous sombrons dans une détresse vertigineuse. Sur la piste d'un meurtrier en série, il y a quelque chose d'insensé, d'irrésistible.
Comment peut-elle basculer à ce point de la curiosité morbide à l'escalade dans la folie ? On assiste à un dérèglement viral, une fuite en avant, qui, on le pressent, finira mal.
"Le premier meurtre, c'était chez moi. Ce premier meurtre avait été la matrice de tous les autres à suivre. Le modèle, en quelque sorte. Et c'étaient les murs de ma chambre qui avaient vu éclore cette genèse affreuse. Mes murs étaient porteurs d'horreur."
Le roman est court, sibyllin. Très vite, on s'insinue dans une démarche tordue. Le comportement de Pascaline dérange, elle s'enferme dans une souffrance qui fait écho étrangement à la nôtre. Et finalement, quand le deuil non résolu, la jalousie, se mêlent à une sensibilité exacerbée, cela ne prédispose-t-il pas au pire ?
Tatiana de Rosnay nous imprègne d'une substance invisible et néanmoins tenace, jusqu'au point de rupture insaisissable...
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre Commentaire