Agnès Martin-Lugand - "Entre mes mains le bonheur se faufile" : Une bonne lecture
Mon Avis
Quand après un repas de famille, Iris apprend que son rêve de vivre de la création et de la couture avait été étouffé dans l'œuf, elle est sous le choc. Mais cette révélation va être l'occasion pour elle de bousculer son quotidien, et de se donner une seconde chance...
L'auteure nous livre ici un roman passionné, ardent. Je me suis jetée à corps perdu dans le récit des aventures d'Iris, qui s'ennuie dans sa vie.
Entre
son travail à la banque et un mari concentré sur sa carrière à
l'hôpital, elle a le sentiment de ne plus s'appartenir vraiment. On va la suivre dans sa décision de tout quitter pour entreprendre une formation à Paris, dans un atelier.
L'univers de la mode est, comme nous allons le découvrir, sensuel, carnassier et exigeant. On fait la connaissance de personnages charismatiques et intimidants. On est fasciné par l'énergie insufflée, le frôlement des tissus, le tourbillon mondain auquel elle devra se confronter. La jeune femme se transforme sous le regard de Marthe la directrice, et de Gabriel, le dangereux séducteur.
"Mon piano, ma guitare, c'était ma Singer. Aujourd'hui, je comptais sur elle, l'enjeu était énorme. Elle allait bien, c'était tant mieux. J'avais les mains moites, et mon cœur s'emballait. Je n'avais pas droit à l'erreur. J'avais déjà réfléchi à l'ouvrage que je souhaitais envoyer pour postuler. J'avais croqué une robe bicolore noire et turquoise, d'inspiration Courrèges, avec un col rond mis en valeur par une surpiqûre, des manches courtes et une martingale."
L'écriture est fluide et agréable, et on se laisse porter par une romance subjuguante et contrariée. Iris lutte beaucoup entre sentiments et raisons. Comme elle, on éprouve des émotions incontrôlées et on intellectualise beaucoup, avec le risque potentiel de se tromper.
Les révélations apportent leur effet de surprise, tandis qu'elles dissipent les doutes amers et autres malaises émergents.
Et si je l'avoue, j'ai parfois levé les yeux au ciel à l'évocation de
quelques clichés, j'ai été embarqué, et j'ai adhéré à l'essentiel
finalement.
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