Maxime Chattam -"La constance du prédateur" : Un thriller diabolique
Mon avis
C'est lors d'une découverte macabre à l'intérieur d'une mine désaffectée que ressurgit l'impensable. Des crimes qui orientent vers un meurtrier hors d'atteinte et hors d'âge, pour une équation aussi complexe qu'insaisissable. Jusqu'à ce que la profileuse Ludivine Vancker s'en imprègne corps et âme pour confronter le mal à l'origine de ses pulsations...
Maxime Chattam revient ici à ses premiers amours, avec l'exploration intime et souterraine d'un criminel en série, corrélé à la dissection de son mode opératoire. Fort de son expérience, il joue une course contre la montre, qui nous suspend de part en part.
On est choqué par les scènes visuelles de charniers humains, et on ressent toute la tension, derrière le travail d'investigation. On est marqué par la sensibilité et la détermination de Ludivine, qui dans cette affaire, ne lâchera jamais rien.
L'écriture est fluide et terriblement addictive, avec un vrai sens du dosage. La mécanique est sombre, et on atteint ici des sommets en matière de déviance et d'horreur. Il y a quelque chose d'insoutenable, de suffocant. Plus on avance dans ce bourbier, plus il devient urgent d'y mettre un terme, et de trouver l'issue de secours.
"Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer ces femmes qui se relevaient en une colonne de momies flétries et qui s'approchaient dans leur dos pour venir les pousser dans le vide. Ludivine pouvait presque les entendre. Le son de leurs vieilles dents en train de broyer les crânes des oiseaux. Elles mâchaient avec férocité. De plus en plus près."
J'ai aimé être dans les ressentis et les intuitions de Ludivine, et au cœur de ses déductions. J'ai éprouvé des sentiments de haine, d'incompréhension et de dégoût, envers notre tueur. J'ai été impressionné par la force de caractère d'une victime, et j'ai prié pour elle.
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