Jean-Baptiste Maudet - "Tropicale tristesse" : Un récit fabuleux
Mon avis
À l'aube de ses quarante ans, Jeanne Beaulieu décide de partir à l'aventure à la recherche d'un Indien d'Amazonie, mais sa quête instinctive ne la conduira pas forcément là où elle l'escomptait...
L'immersion
est complète aux côtés de Jeanne et de ses divagations contemplatives
qui font écho à ses souvenirs et à son histoire. Le voyage est celui des rencontres et de la vie, de l'amour, des inquiétudes et des questions.
Au détour d'une librairie, Jeanne se rapproche d'un roman balise "Tristes tropiques" de Lévi Strauss qui épouse les secrets d'un amour évanoui. L'écriture est prolixe, nébuleuse, symptomatique d'une errance divulguée à demi-mot.
"Pour tout vous dire, j'ai envie d'aller vérifier plutôt que d'écouter ceux qui savent toujours mieux que moi ce qu'il faut faire, ce à quoi il faut croire, ce qui est dangereux, ce qui ne l'est pas. J'en ai assez qu'on me parle comme ça. Il y a un proverbe chinois qui dit : "Le détour est l'accès."..."
La nature est source de vie, de convoitises et de conflits. On y évoque sa puissance, mais aussi ses exigences, ses limites et sa fragilité. On est sensible à un éveil des consciences, à un chassé-croisé des vérités. Les étapes sont aussi éphémères qu'essentielles.
Cuir-Fendu et Big-James sont des personnages qui ne s'oublient pas et qui invitent à une lenteur, à une forme de renoncement. Le roman oscille entre obsédants démons et hypothétiques espoirs. On y goûte une poésie discrète autant que l'on capture, une sinueuse philosophie.
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