Amélie Antoine -"Le jour où" : Un récit poignant
Mon avis
Benjamin rencontre Rebecca dans un cimetière et tombe immédiatement amoureux d'elle. Écorchés par des drames, ils ont une souffrance et une pudeur en commun. Leur histoire, si fragile soit-elle, leur permettra peut-être de s'ouvrir l'un à l'autre, de panser leurs blessures, de dépasser les peurs et les chagrins...
J'ai été emportée par ce roman qui dit tout sur la perte et le deuil d'un enfant. C'est le cri silencieux, ici insupportable, d'une mère que l'on entend.
Dans un jeu passé-présent, on découvre les pans d'une vie anéantie par l'impensable. L'écriture est habile et délicate pour un tourbillon ensorcelant, fébrile à nos émotions.
C'est la vie, l'amour, la mort qui se jouent sous nos yeux, sans que nous sachions où nous allons aller. On y évoque de manière subtile et pourtant si juste, la dépression, les relations toxiques, la culpabilité. Avec Rebecca, Benjamin marche sur des œufs, bouleversé par les ombres de la jeune femme et ses approximations affectives. J'ai été touchée et impressionnée par son respect inconditionnel pour Rebecca et le lâcher-prise dont il fait preuve.
"Solal aurait adoré la Laponie. La magie de Noël, la neige à perte de vue, le froid. Il aurait adoré, j'en suis certaine..."
La croisée des chemins ne succombe pas à la facilité, et c'est en cela qu'elle est sublime. Elle donne une lueur d'espoir au milieu des ténèbres, dans une quête d'union des cœurs, sans jamais rien oublier. Accepter pour se reconstruire, être patient ouvert et attentif aux étoiles qui brillent, bien au-delà du firmament.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre Commentaire