Sacha Erbel - "La mort est parfois préférable" : Bien ficelé
Mon Avis
Yan, flic à la police judiciaire de Lille, enquête sur le meurtre d'un journaliste tandis que Brath son collègue et ami, a sur les bras, un insolite suicide à décrypter. Mais bientôt, Yan atteinte d'un mal sournois et invisible qui contrôle et accapare sa vie, ne pourra plus indéfiniment se cacher...
On s'attache très vite à Yan aussi obstinée que passionnée. La jeune femme est atteinte d'endométriose, une pathologie féminine au diagnostic long et compliqué.
Secrète, elle compose avec la souffrance et les exigences de sa profession. On suit son aventure aux prises avec ses faiblesses et ses obsessions.
L'écriture est fluide, directe et agréable, et on se laisse convaincre par l'intrigue, prêt à s'insinuer sur toutes les pistes. Les scènes de crime sont marquantes et spectaculaires avec des suicides un peu trop originaux pour être honnêtes.
L'attachement entre Yan et Brath est évident, et tous les deux peuvent compter, l'un sur l'autre pour se soutenir et se secouer au besoin. L'enquête regroupe des points communs permettant de faire des recoupements, de formuler des hypothèses. Le recueil des témoignages ne se fait pas sans mal, et on se sent de manière un peu abrupte, floué.
"Se jeter dans la gueule du loup, c'est sa manière à elle de prouver, de se prouver, que l'Araignée ne prendra pas le dessus et qu'elle est toujours capable d'assurer au boulot."
L'auteure fait diversion et nous perturbe. Il est question ici d'emprise et de manipulation, sujet sensible et déroutant. Des éléments pourtant perceptibles auraient pu nous mettre la puce à l'oreille et pourtant, on passe à côté. Quand on commence à comprendre, l'urgence engage un rendez-vous forcé et vertigineux avec la mort.
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