John Green - "Qui es-tu Alaska ?" : Bouleversant
Mon Avis
Quand Miles Halter à seize ans quitte le foyer familial pour la vie en pensionnat, c'est dans une quête d'un grand peut-être. Il va vivre en quelques mois des expériences inoubliables qui sans le savoir vont peut-être être la source d'insondables questionnements...
Ce roman nous projette dans le tumulte adolescent avec toute l'intensité qu'on lui connaît. L'amitié, les émois, les transgressions sont au centre des préoccupations de ces jeunes gens qui brûlent d'énergie.
On les suit avec fébrilité entre transparence et complexité. On vit de l'intérieur les sentiments qu'ils tentent d'amadouer à coup de vapeur d'alcool et de fumée de cigarettes. L'écriture est fluide, réaliste avec de la provoc, de l'humour, des familiarités. Les personnages sont attachants et de profils différents. Miles est plutôt du genre naïf, tandis qu'Alaska est secrète et intrigante.
"Tu ne peux pas me changer et partir, ai-je dit à haute voix. Parce qu'avant, j'étais bien, Alaska. Je me contentais de mes dernières paroles et de mes camarades de classe. Tu ne peux pas faire de moi quelqu'un de différent et mourir."
Les contradictions sont sincères et unanimes, mais on ne tombe pas dans la facilité pour autant. On se pose des questions et on débat philosophie un peu avant, mais bien plus encore après le basculement. La mort et la manière d'aborder son deuil donnent une résonance à la vie avec son cortège "de pourquoi et comment". C'est souvent ambigu et décomplexant. Et on s'imbibe des exaltations, autant que des doutes et des frayeurs.
Il y a quelque chose de profondément humain et formateur, de léger et d'infiniment sérieux. Ce récit est plus qu'un roman jeunesse, parce qu'il cultive cette part d'ultime, de grave et d'inachevé.
Ce que je retiens
Adolescence, groupe, drame, deuil
Ma Petite Remarque
Les interactions adultes/adolescents sont peu nombreuses et peu fertiles
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