Cécile Coulon "Seule en sa demeure" : Une atmosphère ténébreuse
Mon avis
19ème siècle, Aimée 18 ans est promise à un riche propriétaire du Jura. Et si elle n'ignore pas que la mort plane depuis son enfance autour de cet homme, elle embrasse son nouveau statut avec une impatiente curiosité. Mais l'isolement au domaine Marchère procurera en elle des sentiments contraires, source d'émois et de bien de questionnements...
C'est un roman troublant dans la veine gothique que nous propose l'auteure. On plonge dans un univers sombre et étrange, et on progresse dans le récit entre attraction et répulsion.
Les personnages sont volontairement esquissés pour faire peser le mystère. Des éléments dispersent une angoisse venimeuse.
L'écriture est nébuleuse et il y a dans les lieux, ce quelque chose d'obsédant qui taraude Aimée. La jeune épouse sera sujette à des délires, perturbée par l'éveil d'une sensualité, dont elle ignorait tout jusque-là.
"Candre s'était légèrement tourné vers la vitre. La lumière l'éclaboussait, ses paupières tremblaient légèrement, son cou bien droit lui faisait une tête démesurément longue et calme, celle d'un oiseau au bord d'une rivière, un héron attentif, à l'affût."
On se focalise sur les attitudes de Candre, déstabilisantes. Le climat est hostile et plombant, que seule la présence d'Émeline, professeure de musique, soulage un peu. Des révélations instaurent plus qu'un malaise pressenti, mais font jaillir plus encore, une méfiance de tous les instants. Bon, on ne va pas se mentir, j'avais reniflé certains événements à des kilomètres, mais j'ai réellement été stupéfaite par d'autres divulgations...
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