Elvire Remaey - "Femme de maton" : Éloquent
Elvire Remaey a choisi de parler ouvertement d'une profession impopulaire et méconnue, celle de gardien de prison. C'est quelque chose qui la touche personnellement par la profession de son mari.
Elle retrace son parcours du premier entretien en passant par son parcours de formation et ses promotions à l'initiative d'un travail exigeant allié à des multiples sacrifices. Elle décrit l'envers d'un décor, les avantages des reclus. Elle dénonce la violence, les vices de procédure, les aberrations en même temps que les incohérences.
Sans langue de bois, elle s'appuie sur les chiffres et une réalité carcérale, pour alerter sur la montée de la délinquance des mineurs, sur les dangers de la radicalisation à l'Islam. Elle ne se prive pas de soumettre notre système judiciaire à une comparaison à d'autres pays. Elle exprime ses angoisses, sa peur pour sa famille. Elle décrit avec précision les risques encourus, les répercussions directes dans leur vie.
"En tant que surveillant, on ne s'en rend plus compte. Elle est bien loin l'émotion du premier pendu, du premier coupé. La peur, qu'on ne peut montrer lorsqu'un conflit enfle et que vous vous retrouvez seul avec votre seul sifflet au cas où... On fonce..."
Elle rend hommage à des collègues disparus. Et à l'heure du COVID, elle s'indigne que cette profession ait été lors du premier confinement, les premiers oubliés.
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