Christophe Martinolli - "Les ailes de l'aube" : Mystique et fulgurant
Mon avis
Le mystère, la neige, la musique sont intimement mêlés à ce roman que l'on traverse entre rêve éveillé et semi-conscience. Avec Daphné, nous entamons un voyage initiatique où les souvenirs, les traumatismes, les moments exaltés jouent une partition ultime et essentielle.
La route empruntée n'a plus de prise sur le temps, on y croise des figures symboliques au sens caché. Il y a quelque chose d'aussi troublant qu'évanescent qui se dégage du récit.
L'écriture est poétique, mystérieuse et musicale. On se laisse porter avec un certain malaise et aussi une confiance, contraste bien étrange...
"Les anges me rassurent. Ils me parlent. Parfois, ils se taisent très longtemps. Parfois, je les entends chanter dans mes rêves. Ils sont là quand je joue du violoncelle. Quand mon corps se relâche et s'abandonne sur les cordes, j'ai l'impression que ce sont eux qui jouent à travers moi."
On ressent une certaine souffrance, une résistance, la lourdeur de la neige et son silence qui nous accompagne. On y parle d'anges, d'espoir, de mémoire dans d'étonnantes nuances et circonvolutions.
Les personnages y décrivent un ballet crucial, transcendé par le spirituel. Ce roman touche ainsi du doigt le sens et le mystérieux jusqu'à l'éblouissement...
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