Un récit confus
Samuel Goldberg est assassiné chez lui à Francfort, fait surprenant : son autopsie révèle que ce rescapé de la Shoah dissimulait un tatouage nazi. Alors que les meurtres se succèdent, les secrets bien enfouis ne vont pas tarder à transparaître...
On entre très vite dans un meurtre virulent qui sonne comme une sentence. C'est visuel, choquant. Sur la scène du crime, une série de chiffres étrange interroge le commissaire Bodenstein et sa collègue Pia.
Le terrain est miné, dérangeant. L'affaire est sous tension avec une pression médiatico-diplomatique qui entrave le bon déroulement de l'énigme. Nous enquêteurs vont avoir ici du fil à retordre et de quoi s'arracher les cheveux.
On parle de mensonges, de manipulation. On se concentre sur les concordances, on se perd dans un flou artistique de personnages. Dans le collimateur, une riche famille industrielle trouble, se cache derrière des apparences trompeuses. On sent le poids du passé qui se révèle dans une atmosphère complexe, alambiquée.
"Qui sait, dit-il d'une voix amère. Une femme qui ne veut pas avouer à son fils qui est son vrai père est capable de jouer la comédie pendant soixante ans au monde entier."
On est partagé entre l'envie de décrocher, et celle de savoir. On aime la ténacité de Pia, son dynamisme. Cette saga historique et familiale nous déroute, nous met mal à l'aise, nous fait crisser des dents.
L'écriture est dense, appliquée. Les suspects sont nombreux, sèment l'interrogation. Finalement une fois l'umbroglio défait, les révélations sont insupportables, mais pas aussi surprenantes que cela...
En bref, un polar allemand abîmé face à son histoire !
Nazisme, secrets de famille, usurpation
Des longueurs, on se perd beaucoup dans le méandre des personnages et la construction de l'intrigue
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