Un joli roman
Vince a seize ans, homosexuel, il fantasme beaucoup et rêve d'une histoire d'amour qu'il idéalise beaucoup. Mais quand l'étincelle se produit, il ne s'attendait vraiment pas à cela ...
C'est un roman universel sur l'amour, le désir, peu importe l'orientation sexuelle finalement. L'auteur décrit très bien les sentiments confus, survoltés des adolescents.
On suit Vince et ses amis, qui tâtonnent, se cherchent, se frôlent et s'entrechoquent. On s'attache beaucoup à Vince au caractère aussi lunaire qu'entier. On vit ses tourments intérieurs avec beaucoup d'émotion.
L'écriture est très fluide, avec un vocabulaire brut, sans concessions. Le style est dynamique et très actuel, et on retrouve des SMS, des statuts Instagram qui ponctuent le récit.
"Moi, ça me gave, euh, ça m'ennuie d'être différent, d'être un problème. Je ne suis pas un problème. Et vous non plus. et je ne suis pas que gay. Même si j'y pense beaucoup."
On parle du premier amour, celui qui fait chavirer et que l'on n'oublie pas. La relation d'Octave et Vince est déséquilibrée, imparfaite. La souffrance est bien réelle et elle nous malmène. C'est à la fois cruel et bouleversant quand on échappe à tout contrôle. On a de la peine pour Vince, mais c'est le prix à payer pour vibrer et vivre ses premiers émois. La fin suspendue nous surprend, et on a le sentiment que cela ne peut pas finir comme ça...
L'auteur nous propose une biographie et une playlist qui éveillent notre curiosité. Parce que l'amour est aussi complexe qu'éternel !
adolescence, homosexualité, romance
Une fin ouverte, heureusement la suite "Les nouvelles vagues" est déjà sortie
Né en 1973, Arnaud Cathrine commence à écrire à l’âge de quinze ans et publie en 1998 son premier roman, Les Yeux secs, aux Éditions Verticales. Depuis, il a fait paraître plus de vingt livres dont, récemment, Pas exactement l’amour (2015, Prix de la nouvelle de l’Académie Française), et À la place du cœur – Saison 1 et 2 (Éditions Robert Laffont, 2016, 2017) . Par ailleurs, Arnaud Cathrine a adapté son roman La Route de Midland au cinéma avec Éric Caravaca, sous le titre Le Passager, ainsi que Je ne retrouve personne, diffusé récemment sur Arte sous le titre Neuf jours en hiver.
Ex-chroniqueur et producteur à France Culture, conseiller littéraire
pour le festival des Correspondances de Manosque ainsi que pour la
Maison de la Poésie, il aime la scène et, notamment, les lectures
musicales. En 2008, Frère animal fut un livre-album écrit à
quatre mains et chanté avec Florent Marchet. Le spectacle s’est produit
dans toute la France, trois années entières.
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