Un récit énigmatique
Une femme a disparu, elle laisse son entourage avec ses questions et ses affabulations. Mais sauront-ils se rapprocher de la vérité ?
Que se cache-t-il derrière une disparition ? C'est dans une succession de voix que l'auteure tente de nous rapprocher de ce qui est connu ou de ce que l'on imagine.
On est happé par ce récit qui tantôt dénonce ou élude. C'est excessivement court et addictif. On intériorise beaucoup au fil des indices, avec nos projections, nos fantasmes.
Tout est disséqué, soupesé et à la fois plane ce trouble, ce mystère
d'une femme sans nom et qui a vécu en marge de son existence. C'est volatile, remuant avec des éléments qui s'annulent ou s'additionnent, au gré des confidences.
"Je pense qu'il y avait des choses dont elle devait se libérer. Je pense qu'elle était enfermée, mais par elle-même. Et je pense qu'elle s'est libérée."
L'écriture est fluide, délicate et elle nous emmène vers une destination lointaine et silencieuse. On y décrit les approximations, les questionnements ou les certitudes. On y dit l'essence profonde, les déguisements consentis. Cette enquête révèle un portrait social avec une vraie acuité.
On ne peut pas lâcher ce roman tant on veut savoir et encore plus comprendre. Intime, intuitif et bouleversant !
Disparition, enquête, secrets
Il manque la parole de l'absente, son ressenti ; cela pourrait peut-être faire l'objet d'une réponse à ce roman.
Béatrice Hammer est romancière, scénariste et réalisatrice. Elle a publié une quinzaine d'ouvrages, qui lui ont valu régulièrement des prix de lecteurs, notamment le prix Goya, le prix Tatoulu et le prix Livre mon ami.
Une baignoire de sang, son premier polar, est sorti en 2020 aux éditions Alter Real.
Cannibale
blues, son plus grand succès, republié en 2020 aux éditions d’Avallon, a
été la sélection "Attention Talent des libraires de la FNAC. (Soruce : https://www.leseditionsdavallon.com/p/ce-que-je-sais-delle.html)
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