Stéphanie Castillo-Soler est l'auteure du livre "Libres dans leur tête". Après la diffusion de ma chronique du livre, je vous propose une interview de l'auteure... A découvrir
1) Bonjour Stéphanie, Bienvenue et merci de m'accorder cette Interview. Pouvez-vous vous présenter succinctement ?
Bonjour Sophie, merci à vous de me donner l’occasion de me présenter. Titulaire d’un bac littéraire, j’ai étudié l’anglais à Nanterre, et enseigne cette langue depuis plus de 20 ans. L’idée de transmission me plaît, et aussi de travailler avec des adolescents, même si ce n’est pas toujours simple.
J’adore lire depuis mon plus jeune âge ; davantage qu’une passion, c’est une addiction ! J’ai participé plusieurs jurys littéraires. Je chronique certains de mes coups de coeur sur Babelio et le Cercle Littéraire de la Fnac, et ai récemment créé un compte Instagram dédié à mes lectures.
2) "Libres dans leur tête" est votre premier roman. Pouvez-vous nous en parler en quelques mots ?
Le roman est assez court, 160 pages environ. C’est un huis-clos qui se déroule en prison, mais il ne s’agit absolument pas d’un roman sombre. Je le qualifierais de « roman d’apprentissage », dans la mesure où mes personnages ressortent « grandis » de cette expérience traumatisante. Les thèmes abordés sont la culpabilité, la liberté, la solidarité et le sens de la vie.
3) Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ?
Le hasard ! Ayant une bonne maîtrise de la langue anglaise, je me suis tout d’abord « amusée » à traduire un roman anglais en français. J’ai trouvé passionnant de chercher le mot juste, la tournure adéquate pour traduire sans trahir le texte initial, mais de façon à ce que le résultat soit le plus naturel possible dans notre langue. C’est cette première approche qui m’a donné envie d’écrire à mon tour.
Sur Internet il y a régulièrement des concours d’écriture, de tous formats. J’aime l’idée d’écrire « sous contraintes » (de format, thème, longueur,…). J’ai vu ce concours lancé par Librinova et je me suis lancée… Six mois plus tard, j’étais au sommet d’une montagne, dans les Alpes où nous randonnions en famille, quand Librinova m’a contactée pour m’annoncer que j’étais lauréate du concours : surprise et fierté !
4) Votre roman se situe dans l'enceinte d'une prison. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Le thème était « L’Enfer, c’est les autres… ». Ma grand-mère travaillait dans un foyer d’accueil pour de jeunes gens sans repères ; elle en parlait parfois. Je pense que mes deux personnages sont nés de là.
5) Vos "héros" sont contraints d'une cohabitation forcée. Avez-vous imaginé dès le départ un tel rapprochement, ou vos personnages vous ont-ils étonné ?
C’est une question très intéressante… sans mauvais jeu de mots je n’avais pas « prémédité » l’enchaînement des événements. La période d’écriture était assez « magique », j’étais comme « habitée » par mon texte et mes personnages, et le plus souvent les mots « s’écrivaient tout seuls »
6) Qu'est-ce que la liberté pour vous ?
Votre question est vraiment d’actualité !
Il y a plusieurs formes de liberté, comme il y a plusieurs formes d’enfermement. L’enfermement physique, l’enfermement mental : la solitude enferme, une addiction enferme, la soumission à une autre personne enferme, l’ignorance enferme également.
Pour moi, la liberté fondamentale et inaliénable c’est, comme le chante Florent Pagny, la liberté de penser. Celle de pouvoir s’exprimer aussi.
7) On a le sentiment qu'il suffit d'un mauvais pas, d'un concours de circonstance pour que tout dérape. Et pourtant, vous n'avez pas voulu céder à la facilité, ni à la fatalité d'ailleurs. C'est une force de caractère chez vous ?
Oui, mes personnages ont eu la « chance » de se rencontrer. Seuls, ou au contact d’autres individus, les choses se seraient déroulées différemment. À deux ils sont plus forts. Ils se sont accrochés à cette amitié, et pour ce qui est de Romain, l’art et la création ont aussi représenté un bel échappatoire. Je ne sais pas si j’ai (ou aurais eu) une telle force de caractère ; je l’espère !
8) Pensez-vous que l'Art ou la Culture soit un moyen d'échapper à sa condition ?
La lecture représente un moyen d’évasion accessible à tous. Pour répondre à votre question, je dissocierai art et culture. L’art est un fabuleux moyen d’expression, donc de libération. La culture est un merveilleux vecteur d’éveil, qui peut permettre de s’« élever » dans tous les sens du terme, notamment socialement et spirituellement.
9) Après l'écriture de ce roman, êtes-vous tentée de renouveler l'expérience ?
Oui ! C’est une expérience absolument formidable. Le milieu de l’édition est rude, beaucoup de jolis textes restent malheureusement confidentiels. J’ai eu énormément de chance d’être accompagnée par Librinova pour mes tout premiers pas. Et je n’ai qu’une envie : me lancer dans de nouveaux projets !
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