Une descente vertigineuse en enfer
Au milieu d'un jardin extraordinaire, le FBI fait une découverte macabre et insolite. Le jardinier, maître des lieux aurait été à l'origine d'une collection immortalisée et rare, de femmes-papillons. L'enquête n'en est qu'à ses prémisses quand Maya, une des rescapées raconte son histoire...
L'auteure
a choisi de nous entraîner dans un récit lent et douloureux d'une
victime, pour dérouler le mystère et la noirceur d'un tableau sidérant.
Ici, c'est la voix de Maya qui nous transporte aux confins de l'horreur. Ce qu'elle décrit et la manière dont elle le décrit, nous interroge, nous glace. Il y a quelque chose dans son histoire personnelle qui nous trouble, et auquel on a du mal à croire. On est assez fasciné par son aplomb face aux questions des agents du FBI, qui ont bien du mal à cerner sa personnalité. Discrète, secrète, elle distille les informations. On est suspendu à ses lèvres, dans une moiteur étouffante.
Les actions, les personnages opèrent progressivement une cristallisation. On parle d'attrait, de beauté, de jeunesse, d'éphémère. La folie se dessine et nous réalisons qu'elle a plusieurs visages. Les scènes sont choquantes, surréalistes. La captivité exerce son pouvoir absolu, insaisissable sur la psyché. Cette société secrète nous embaume autant qu'elle nous électrifie. Et puis il y a les poèmes d'Edgar Poe qui trompent le temps, plus que le moment.
L'écriture est elliptique, maîtrisée pour une décantation longue, amère.
Comme les ailes d'un papillon, ce roman nous pourchasse jusqu'à l'ultime envoûtement.
"L'intimité avec le Jardinier n'était pas plus réelle que les ailes qu'il avait gravées sur nos dos, nous étions en pleine illusion."
Collection, enlèvements, psychopathe
Trois chapitres, c'est peu pour donner une respiration à notre lecture
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