Je voulais vivre dans un tableau de Chagall
Lou est hospitalisée en psychiatrie sans savoir pourquoi. Hantée par une voix intérieure et ses loups imaginaires, elle tente d'échapper aux sangles et camisoles chimiques qui anéantissent les rêves.
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Lou est hospitalisée en psychiatrie sans savoir pourquoi. Hantée par une voix intérieure et ses loups imaginaires, elle tente d'échapper aux sangles et camisoles chimiques qui anéantissent les rêves.
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Lou hospitalisée en psychiatrie ignore tout de son mal et s'oppose à l'univers "carcéral" qui l'entoure. En remontant le temps, les événements, les influences trouvera-t-elle, peut-être des réponses à ses questions jusqu'à l'origine du point de rupture ?
Ce roman emporte vers une dimension trouble, unique et poétique. Il y a quelque chose de minutieux et à la fois évaporé qui se dégage de ce récit. C'est un voyage intérieur, intime que nous propose l'auteure.C'est élégant, raffiné, fort. On y retrouve la puissance des mots, des émotions, tantôt refoulées, tantôt catapultées. C'est le résultat d'un paradigme insensé. La vie antérieure de Lou s'agite, troublante, séduisante, chahutée. On y décèle les zones de fragilité, d'amour gâché. La mort, le rejet opèrent leur litanie obsédante à l'intérieur d'un tourbillon pictural, sensoriel et pigmenté. Les destinations jaillissent de l'enfermement hostile.
On tente de rassembler les morceaux dans cette illusion d'optique de deux horizons parallèles. On fixe, on vacille. C'est abîmé, enveloppant, intuitif. L'écriture est ciselée, sensible, cultivée. Il y a cette délicatesse extrême pour ne pas dire le refoulement. On s'imprègne d'une complexe dualité inspirante et essentielle.
Lou détient les clefs de ces maillons inextricables et nous retient lié à son histoire, jusqu'à la fin. Un récit onirique et envoûtant !
"Nous nageons dans le bleu. Un bleu éclatant, enfantin, irréel. Ce bleu avec lequel Chagall a peint les amants. Un bleu à faire voler les poissons et rougir la lune. Nos corps se confondent, se liquéfient, se coulent l'un dans l'autre. En moi, tu fais céder toutes les digues. Je me livre, sans voiles, m'emplis de toi avec l'avidité d'une terre d'été."
Folie, amour, perte, art
La présence d'humanité trop peu présente en milieu psychiatrique met mal à l'aise.
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