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Interview Sonia Dagotor

A l'occasion de la sortie de deux livres de l'auteure Sonia Dagotor aux Éditions Cherche Midi "Ceux-qui s'aiment finissent toujours par se retrouver" et une réédition de "Sortez-moi de là", je vous propose mon interview afin de mieux connaître la sympathique et talentueuse auteure Sonia Dagotor.



1 - Bonjour Sonia, merci d'avoir accepté mon invitation sur le blog SophieSonge. Je vous laisse vous présenter en quelques mots, ainsi que votre actualité.


Bonjour Sophie, merci de m’accueillir. J’ai 42 ans, je suis mariée, maman de deux enfants et nous vivons près de Paris. Très récemment, j’ai mis entre parenthèses ma carrière de responsable marketing pour me consacrer à ma passion. L’écriture m’est tombée dessus début 2013. Depuis, j’ai autopublié sept romans dont deux ont été primés. Le prochain arrive le 28 mai en librairie « Ceux qui s’aiment finissent toujours par se retrouver » ainsi que « Sortez-moi de là », mon roman 2018, retravaillé pour sa publication en librairie avec le Cherche Midi.



2- "Ceux-qui s'aiment finissent toujours par se retrouver" est votre huitième roman. Quel est votre rapport à l'écriture aujourd'hui ? L'écriture est-elle devenue essentielle à votre vie ?


Très clairement, l’écriture m’a sauvée d’un burn-out qui me pendait au nez. J’ai souvent dit que l’envie d’écrire m’a pris comme une envie pressante en pleine nuit, un besoin immédiat de me prouver que j’étais capable d’aller au bout d’une idée un peu folle. Au départ, c’était un exutoire, une sorte de thérapie pour échapper à mon quotidien qui m’oppressait. Je pouvais créer le monde que je voulais et m’évader grâce à lui. Et puis, je me suis prise au jeu. Très vite, les idées ont fusé et tout est devenu prétexte à écrire. Pendant que j’écrivais le tome 2 de ma trilogie « Epouse, mère et working girl », j’ai eu l’idée de mon 4ème roman : Un anniversaire au poil. Puis, Tout peut arriver ou presque, Zen altitude… Mon but est d’inventer des histoires qui me font du bien et qui en feront à ceux qui les découvrent. Régulièrement, des lecteurs viennent me dire que mes livres les ont réconciliés avec la lecture. Rien ne peut me rendre plus heureuse ! L’écriture est effectivement devenue une sorte de carburant dont je ne peux plus me passer.



3 - Vous arrive-t-il d'être surprise par vos personnages dans le feu du récit ?


Tout le temps ! Quand je me lance dans une nouvelle histoire, je sais d’où je pars et à peu près où je veux aller, avec un ou plusieurs messages qu’il me tient à cœur d’évoquer. Ensuite, mes personnages m’embarquent et il n’est pas rare qu’ils me mènent sur des terrains que je n’avais pas prévu d’explorer. C’est encore plus exaltant.




4 - Vos héros vivent ensemble, ont l'impression de se connaître, pourtant, il n'en est rien. Comment expliquez-vous cela ? Qu'est-ce que cela vous inspire ?


Tout le monde a ses petits secrets, sa personnalité, son caractère, ses défauts et ses qualités. Il n’est pas rare que les relations entre une mère et sa fille soient tendues malgré tout l’amour qu’elles peuvent se porter. J’ai moi-même eu le sentiment d’être incomprise lorsque j’étais plus jeune, tout simplement parce que nous sommes de génération différente. Mais avec une bonne communication, tout s’arrange. Encore faut-il savoir s’écouter.



5 - Vous décrivez des rapports mère/fille conflictuels, et étonnamment, il est moins question d'enjeu, d'attente ou de projection entre grand-mère/petite-fille. Qu'est ce qui fait la différence ?


A mon sens, la grand-mère a le bon rôle auprès de ses petits-enfants (fille ou garçon, d’ailleurs). Ensemble, ils partagent des moments de simplicité, d’affection, de partage, d’amusement dans lesquels l’éducation n’est pas un enjeu. Alors qu’entre une mère et son enfant, c’est loin d’être le cas, parce que l’éducation est au cœur de la relation. Jusqu’au moment où l’enfant devient lui-même adulte, puis parent. Et là, il comprend.



6 - Votre plume est teintée d'humour et d'amour. Pensez-vous que cela soit l'élément indispensable au Feel-Good pour aborder des sujets sérieux ?


C’est ainsi que j’aime écrire. Je souhaite avant tout générer des émotions. Je m’amuse avec l’ascenseur émotionnel. Et pour rire, il faut parfois pleurer. Ce qui compte pour moi c’est de conduire le lecteur jusqu’à la dernière page, lui faire se dessiner un sourire de satisfaction sur le visage et lui donner l’envie irrépressible de découvrir mes autres livres. Mais je veux aussi qu’il puisse s’évader tout en se posant des questions sur sa propre situation, l’aider à relativiser, à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide parce que dans la vie, tout peut arriver, surtout le meilleur.





7 - Quelle lectrice êtes-vous ?


Je peux dévorer comme ne rien lire pendant plusieurs jours consécutifs. Par exemple, en janvier, j’ai lu 6 romans (ce qui est beaucoup pour moi), puis en février 4 puis seulement 3 pendant le confinement. Le goût de la lecture m’est venu sur le tard, au début de l’âge adulte. J’ai des goûts très éclectiques mais depuis quelques années, j’affectionne particulièrement les comédies contemporaines (chicklit).



8 - Quels sont vos auteurs de prédilection ?


Je n’ai pas d’auteurs de prédilection. Gilles Legardinier est celui qui m’a donné l’envie d’écrire. J’adore Virginie Grimaldi, Zoe Brisby, Laure Manel, Sophie Henrionnet, Marie Vareille, Carène Ponte, Marilyse Trécourt, Serena Giuliano…



9 - Quelle est votre dernière lecture ?


Je suis en train de lire le tome 2 de la trilogie Cupcakes & Co(caïne) de Fleur Hana ; c’est fun, léger, j’adore. Et juste avant, j’ai lu « Cupidon a des ailes en carton » de Raphaëlle Giordano.



10 - Des projets ? Je vous laisse conclure.


Juste avant le confinement, j’ai commencé à écrire mon prochain roman mais mon quotidien confiné a pris une autre dimension. Comme beaucoup, il a fallu (et ça continue) que je me transforme en maîtresse et prof à domicile (mon fils est en CE2 et ma fille en sixième). Mon mari télétravaille et passe son temps au téléphone, donc il est difficile de m’octroyer des moments de solitude et de calme pour m’isoler. Je vais tâcher de m’y remettre très vite. Mais avec la promo qui arrive, il va falloir m’organiser. Enfin, quand on veut on peut et toute mon aventure depuis mes débuts dans l’écriture me le prouve. Il suffit d’y croire très fort et j’y crois. Ce sera le mot de la fin. Encore merci et bonne découverte de mes écrits. A très vite, j’espère !


Encore un Grand MERCI à Sonia, pour sa disponibilité et sa gentillesse.




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