Un roman bouleversant
Une vie et des poussières - Valérie Clo - Buchet/Chastel
Une vie et des poussières - Valérie Clo chez Buchet/Chastel - Mathilde n'est plus toute jeune et sa fille a décidé qu'elle serait bien mieux dans un Ephad que chez elle, où elle commence à oublier trop de choses. Le roman est le journal de Mathilde tenu pendant les mois passés dans ce nouveau monde. http://www.buchetchastel.fr |
Mathilde est à l'hiver de sa vie quand ses enfants la place en Ephad. Pour se souvenir de son histoire, elle consigne tout dans un journal de bord. Sous sa plume, nous découvrons l'enfant, la femme, la mère qui l'habitent depuis toutes ces années...
Ce roman donne un autre regard sur l'Ephad. Ce que l'on y découvre, n'est ni triste, ni gai, mais un reflet de la vie avec ses moments choisis. On y entre un peu avec des a priori, avec fébrilité, mais très vite la magie opère pour nous captiver.
Tout est dit avec lucidité, simplicité pour nous lier à ce lieu où le temps et sa perception y sont différents. On fait la connaissance de figures attachantes, singulières. Derrière les rides, les petites manies, on devine ce qui est important à leurs yeux. Mathilde y dit la tendresse, le dévouement du personnel, la réalité, leurs difficultés au quotidien.
On aime l'humilité, la discrétion de cette femme qui exprime des émotions intimes en toute sincérité. Ses blessures d'enfance nous touche à cœur, la rencontre avec son époux, nous amuse beaucoup. À travers sa fille, elle dit un peu l'amour qu'elle avait pour lui. Les moments ici s'étirent et se ressemblent toujours un peu.
L'écriture est de celle qui va à l'essentiel sous le joli pli de la confidence. On est ému par la sagesse qui émane de ce témoignage où l'on évoque et on célèbre la vie à son rythme, et jusqu'au bout surtout.
On accueille avec poésie, humour, mélancolie ou fantaisie un si joli roman !
"Personne n'a idée de ce qui se passe en fin de parcours. Je crois surtout que l'on n'a pas envie de savoir. On nous cache, il ne faudrait pas que l'on vienne gâcher la fête. C'est comme si on entrait dans un monde invisible."
Journal, Ephad, témoignage
On regrette presque qu'il n'y ait pas eu une petite amourette entre Mathilde et Jeannot
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