"Le temps de l'amour" de Colleen McCullough aux Éditions Archipoche
Un roman flamboyant
Écosse, 1872. A seize ans, Elizabeth
n’a jamais quitté son petit village, sa famille nombreuse et son père
autoritaire. Aussi sa vie est-elle bouleversée par la demande en mariage
d’Alexander Kinross, un cousin parti faire fortune en Australie.
Après une longue traversée, Elizabeth
découvre un pays sauvage et un homme qui l’impressionne – mais dont elle
pressent qu’elle ne l’aimera jamais. Par chance, il y a la sulfureuse
Ruby qui, malgré son amour pour Alexander, prend Elizabeth sous son
aile… jusqu’au jour ou celle-ci croise le chemin de Lee, le jeune fils
de son amie… |
La jeune Elizabeth voit sa vie bouleversée quand elle doit quitter son Écosse, promise à un cousin, parti faire fortune en Australie. Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est qu'elle ne sera jamais vraiment prête à l'aimer...
Le roman nous transporte vers des contrées intérieures, bouleversantes. En sillonnant près d'un demi-siècle d'un clan familial, nous allons à la rencontre d'un panel chamarré d'émotions.Elizabeth, en épousant Alexander s'enferme progressivement et durablement en elle-même. On vit de manière physique ses grossesses compliquées, ses difficultés à se situer entre deux filles diamétralement opposées. Sa relation avec Ruby, la maîtresse de son mari, nous surprend. Et pourtant, il n'y a aucun manichéisme, aucun calcul. Les relations sont entières ou ne le sont pas, complexes, secrètes, polymorphes.
L'intrigue est baignée d'amour, de non-dits. Il y a des drames, de la souffrance, de la monotonie.
Certains personnages étouffent sous leurs carcans qui ne demandent qu'à se libérer. On aime l'énergie affirmée, désinvolte d'Eléonore qui traverse les années en faisant fi des convenances.
L'histoire de la petite Anna nous bouleverse, nous émeut. On est touché et fier de voir Lee devenir un homme sensible et de valeurs. On est témoin avec lui d'un des plus grands secrets d'amour et de pardon qui nous soit donné d'observer.
L'écriture est fluide, vivante, captivante. L'auteur réussit à nous attacher et à nous harnacher à ses personnages épris et mus par les élans, les épreuves ou les défis de la vie.
Une saga éblouissante et remuante comme vous les aimez. Laissez suspendre le temps, puis chavirez... Aussi inavouable, qu'inoubliable !
Une fois, au cours d'une conversation avec Alexander, elle avait dit de Lee que c'était un serpent doré, mais à présent elle saisissait mieux les nuances d'une telle métaphore. Une comparaison erronée, née de sa propre frustration et qui n'était pas en rapport avec sa personnalité. Il était la personnification du soleil, du vent et de la pluie, les éléments grâce auxquels la vie était possible.
Amour, adultère, émancipation féminine, liberté
Une société qui cloisonne, qui condamne, qui sacralise au détriment des personnalités
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