"L'affaire Saint-Roch" de Pascal Houmard aux Éditions Mon Village
Un polar recherché
"L'affaire Saint-Roch" de Pascal Houmard aux Editions Mon Village
Le 16 août 2014, Maxime Gherard est trouvé à son domicile lausannois dans un état post-traumatique, les deux index sectionnés. Il refusera toutefois de déposer plainte, au regret d’Antigona Krestaj, alors inspectrice adjointe et en charge de l’enquête. Victime résignée ou désignée ? C’est qu’un message en latin évoquant la légende de Saint Roch a été découvert chez Gherard : Gherard qui réside non loin du quartier éponyme, qui s’est fait agresser le 16 août, jour consacré au saint, Gherard dont on récupère les doigts au collège lausannois de Saint-Roch et qui, depuis son agression, ne s’exprime plus que… dans la langue de Cicéron !... |
Après "La surnommeuse", Crystal revient chargé d'une enquête sanglante et perturbatrice. Sur les traces de Saint-Roch, elle devra pour progresser s'immerger dans un imbroglio latin incontrôlable...
On est entraîné ici dans un jeu de piste lettré et religieux. À la recherche d'énigmes qui nous mènent tout droit à Saint-Roch et à son histoire. L'auteur mène l'intrigue avec finesse, dextérité et nous pousse à être un peu curieux.L'écriture est érudite, joueuse. On aime le caractère vif et tranché de Crystal, son esprit, sa répartie. On peut compter sans réserve sur son énergie, son instinct. Confrontée perpétuellement aux deux versants de son identité, elle sait outrepasser la loi pour faire jaillir la vérité. On voyage ici au cœur de l'histoire, de la religion dans une expédition géographique et criminelle.
C'est complexe, alambiqué au point de vue de l'affaire ; mais la vie privée de Crystal, n'en est pas moins nucléaire. On cherche des points communs aux victimes, on auditionne, on cogite, on s'interroge. On est tour à tour inquiet, perdu, passionné. L'atmosphère est secrète, tendue, scénarisée, spectaculaire.
Nous sommes aux prises avec une intrigue sensible, à l'émulsion plurielle, et inégalable. Crystal et son équipe sont sur le pied de guerre, et rien ne pourra les arrêter !
"Elle avait fini par dresser les mots, même si l'orthographe, convention d'adultes, résistait encore au fouet de sa langue. Et il y avait cette manie de jouer avec les sons, d'associer les paronymes, d'altérer les noms. Il y avait la Surnommeuse. Mais elle se garda bien d'évoquer ce dernier point. Seul David savait. David..."
Enquête, meurtres, mises en scène.
Espace temporel, un peu flou et dur à raccrocher...
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