"Le berceau vide" de Jessica Auerbach aux Éditions Archipoche
Jessica Auerbach : Un suspens efficace
Le berceau vide
Chacun sait que l’on ne doit pas laisser seul un nourrisson, ne serait-ce qu’une poignée de secondes…
Sylvie n’aurait jamais dû prendre ce
risque. Sa fille Cally, six mois, s’était endormie. Elle en a profité
pour courir à l’épicerie la plus proche. Cet intervalle aura suffi pour
qu’un ravisseur pénètre dans son appartement… et kidnappe l’enfant !
Alors que les heures passent, les
chances de retrouver le bébé s’amenuisent. Gagnée par un sentiment
d’horreur, Sylvie doit aussi face aux reproches et aux jugements : sa
mère, la police, le FBI, et même le père de l’enfant...
Sylvie est effondrée par la disparition de son bébé à son domicile. Elle s'en veut terriblement de s'être absenté pour une course de quelques instants. Livré aux reproches de son entourage et suspectée par la Crim, elle n'aura d'autre choix que de se faire confiance et de mener l'enquête par elle-même, si elle veut retrouver sa fille Cally.
Au tout début, on est plongé dans le choc effroyable de l'angoisse de Sylvie, son incompréhension totale autour du drame qui vient de la frapper. Puis très vite, vient la culpabilité, les questions, la confrontation familiale et policière. Pour retrouver la petite Cally, il faut interroger, fouiller, aller à la recherche d'indices qui pourraient mettre sur la piste.On revient sur la relation que Cally entretient avec sa mère, sur sa rencontre idyllique avec Peter, le père de son enfant. On se focalise beaucoup sur la personnalité de la jeune femme sur ses failles. Coincée entre deux enquêteurs qui n'obtiennent pas de résultat, Sylvie décide de prendre les choses en main. On est totalement rivé à sa quête de Lionne déterminée, à son énergie, son audace. Petit à petit, elle révèle les incohérences de sa nouvelle vie, sa crédulité.
L'écriture est fiévreuse, nous tient en haleine. On est touché par le déchirement que vit Sylvie, elle nous surprend dans sa méthode, sa maîtrise d'elle-même. On est scotché par les révélations qui en découlent, un peu effaré et complètement sur les nerfs.
Un récit surprenant qui nous amène vers quelque chose de diabolique et prémédité. Je recommande.
"Elle savait que ces gens lui en voulaient. On ne doit jamais laisser seul un nourrisson. Leurs sourires et leurs voix doucereuses ne la trompaient pas. Elle voyait bien que personne ne lui pardonnerait jamais un geste aussi irréfléchi."
Une pression psychologique maintenue à son paroxysme
Une affaire trop vite orientée vers la mère. C'est classique, décevant, d'autant que cela ralentie l'enquête...
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