En 1895, pour Sarah, la perte de son père signifie également l'abandon du domaine viticole familial. Contrainte de partir pour la Californie, elle ne perd jamais espoir de vivre de sa passion et de reconquérir un jour son héritage perdu...
Le destin de Sarah est exceptionnel ; elle rencontre très tôt tous les obstacles. On s'éprend rapidement de sa personnalité fraîche et pourtant très affirmée.
Il est vite évident que cette "petite" sait ce qu'elle veut, n'a pas peur de le dire et ne recule devant rien. Loin d'être fragile, elle prend sa vie en main ainsi que celle de ses proches lorsque les circonstances l'exigent. Elle suscite la sympathie et force le respect autour d'elle. Son parcours est atypique, marqué par des cicatrices. On apprécie la romance interdite qui la lie à Philippe et on se laisse emporter par elle...
L'écriture est dynamique, passionnée et décrit l'univers des vignes avec précision. Notre cœur est malmené, secoué tout au long du roman, sans aucun moment de flottement. Sarah nous émeut jusqu'au bout par sa ferveur, son absence de calcul, sa spontanéité. Les épreuves se succèdent, l'exil apparaît comme une nécessité, une question de survie. Sarah garde ses secrets enfouis au plus profond d'elle-même jusqu'au jour où l'amour et la vie reprennent le dessus.
On est submergé par l'émotion qui se dégage, une atmosphère délicate qui complique tout.
C'est un récit poignant où l'émotionnel domine. Une histoire exceptionnelle, un très bon cru.
"Elle se rendit compte, ainsi là sous la figure de Sarah Landry, qu'elle tenait les rênes de sa propre vie. Tant qu'elle garderait cachée sa véritable identité, elle serait libre de faire ce que bon lui semblerait dans ce coin du monde."
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