"La fortune de François Thomasson" de Stéphane Boudy aux Éditions Complicités
Stéphane Boudy : Capitalisme quand tu nous tiens...
Editions Complicités, éditeur de livres
Beaucoup de gens cherchent à être aimés. Vedettes de télévision, artistes, journalistes, politiciens... même à 80 ans ils recherchent encore un contact avec le public et ne souhaitent pas disparaître.
Ils y perdent beaucoup de temps et d’argent et leur vie toute entière, tout aussi bien.
Ping et Thomasson étaient des enfants, eux, qui à la naissance avaient déjà disparu.
Ils détestaient se montrer ou avoir à parler en public. Ils vivaient à Malakoff ou rue d’Avron, le porte-monnaie débordant mais cachés...
https://www.editions-complicites.fr
Beaucoup de gens cherchent à être aimés. Vedettes de télévision, artistes, journalistes, politiciens... même à 80 ans ils recherchent encore un contact avec le public et ne souhaitent pas disparaître.
Ils y perdent beaucoup de temps et d’argent et leur vie toute entière, tout aussi bien.
Ping et Thomasson étaient des enfants, eux, qui à la naissance avaient déjà disparu.
Ils détestaient se montrer ou avoir à parler en public. Ils vivaient à Malakoff ou rue d’Avron, le porte-monnaie débordant mais cachés...
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François Thomasson
est un employé de bureau modeste tout ce qu'il y a plus ordinaire quand
sous les conseils de son banquier, il investit dans l'immobilier. Première transaction, mais certainement pas la dernière, pour un jeu enivrant et un enjeu bien plus conséquent encore...
Stephane Boudy nous offre un roman critique sur les lois du capitalisme. Son héros François, parti de trois fois rien est maintenant à la tête d'un patrimoine immobilier qui s'alimente de lui-même, ne cessant de croître ses intérêts, mais qui absorbe aussi toute sa vie.
Aussi grisant que dévitalisant et vide de sens finalement. Notre héros bien malgré lui se fait happer au fil des pages par tout un système fou, aliéné et perverti. François s'éloigne des valeurs, des sens des réalités. Il mime des codes, s'approprie un monde qui n'est pas le sien. L'écriture est simple, linéaire, sans artifices. Les actions sont répétées, chronophages, illimités. Impossible d'échapper à cette course à la réussite où il vaut mieux manger qu'être mangé. Un engrenage impitoyable, celui du calcul à la rentabilité. Il pointe le doigt sur le matériel, le collatéral, l'humain.
On parle de finance, de fraude, de piège qui se referme à la hauteur de l'empire érigé. La corruption n'étant jamais bien loin, on craint le scandale politique, un couac dans le rouage.
Le système a semble-t-il ses limites. Attention si la grenouille veut se faire plus grosse que le bœuf, elle pourrait bien finir par éclater...
"Le capitalisme a les limites du corps de son auteur. Il est dépendant des nuits de ce dernier, de tout ce qu'il est capable de supporter."
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